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Plage de Cooper beach à Mangonui Islands Bay Northland

De Whangarei à Mangonui, Islands Bay, Nortland Country

Petit traité sur l’anticipation

Les événements autour du cyclone « Gabrielle » m’ont inspiré ce chapitre qui aurait pu s’intituler : « juste anticiper, anticiper juste ».

Pour anticiper les actions et faire les bons choix, il faut tout d’abord être dans les meilleures dispositions d’esprit pour trancher. Être dans le bon état d’esprit, c’est avant tout être conscient, ouvert, avec une mise à l’écart de toute émotion ou sensibilité. Il s’agit bien entendu de choix techniques, stratégiques, mais dont les incidences risquent  d’atteindre votre moral ou votre santé, voire celle des autres.

Il faut conduire avec méthode les analyses suivantes: le but à atteindre, les éléments actifs et passifs intervenant, les risques encourus, puis lister les solutions possibles en fonction des résultats probables par comparaisons ou par chiffrages.

Autre notion qui s’impose: à quel moment? Ce choix peut être déterminant alors que les mêmes facteurs sont mis en œuvre !

Pour ma part j’ai toujours sélectionné mes choix selon ces principes méthodiques. Gérer ma santé de diabétique par exemple possible ou pas? Gérer mon matériel selon trois cas de figure l’indispensable-le facilitant-l’inutile. que me faut il conserver? Quels choix d’itinéraires : pour quel but final?-l’impératif -l’éventuel- le sacrifié.

Les exemples sont nombreux et votre voyage en dépendra. Pour réussir cette délicate entreprise il faut aller jusqu’à l’absurde. Je terminerai ce petit traité par : “anticiper ce qui ne peut l’être”.

Vous aurez alors atteint la plénitude de vos moyens !

Les Trois en un…

J’ai découpé les 300km pour monter au cap Reinga et les 450 km du retour par la côte Ouest en 12 étapes. Ce qui fait à peu près une moyenne de 65km pour chaque tronçon. C’est à la fois plus confortable avec 4h de vélo, mais peu aussi répondre à une géographie côtière exigeante qui va peut être s’imposer…

Pour résumer les trois premières étapes, je vais employer une comparaison d’itinéraires qui évoquera bien entendu pour chacun d’entre-vous, des particularités spécifiques, mais aussi un vécu d’images assez juste.

Pour la première étape de Whangarei à Whangaruru j’évoquerais les routes de l’arrière pays de Provence du côté de Carpentras. Pour le trajet Whangaruru-Kerikeri par la côte Est, sans hésiter la Corse d’il y a 50 ans. Quand au troisième tronçon je dirais une vue d’Auvergne au col de la Ventouse avec la mer au bout !

De la première étape survivra l’envie de repartir avec mon fidèle compagnon! Une route ombragée, malmenée parfois avec de petits glissements de terrains, quelques arbres à terre et ici ou là, des lignes électriques à rétablir, rien d’alarmant quand même après « Gabrielle ». Pour moi ce sera surtout deux rencontres. À un carrefour où je recherchais ma route, un ancien All Black joueur sélectionné pour une tournée du temps de Skrelat père et un passage par Clermont. Je n’ai pas eu le temps de recueillir son nom ni de prendre une photo, il était en voiture et pressé, dommage !

Au campground “the Farm” à Whangaruru c’est Hiki Bennett, Tara son épouse, sans oublier Rocky, 1an, mes hôtes d’un soir. Immédiatement on se sent bien dans cette maison complice de leur hospitalité. La lumière est traversante, les pièces larges, aménagées avec un goût certain où domine le bois sous toutes ses formes, savamment mises en valeur avec une collection d’objets très « vintage ». On y est reçu avec simplicité, dans une grande liberté et une générosité certaine.

Cet accueil des jeunes Kiwis m’a particulièrement marqué.

De la côte Est des Islands Bay la beauté sans fard des paysages est émouvante et vous remplit de joie. On s’arrête et on a envie de crier au monde entier «Mais qu’est ce que c’est beau!» alors qu’aucun son ne peu sortir:. L’harmonie des couleurs entre l’océan franchement turquoise, les nuances de vert et le sable blond, aucun peintre n’aurait voulu risquer une telle palette, mis à part quelque « fauvistes ».

La dernière étape se rapproche de notre Auvergne où les collines qui parsèment le paysage s’entrelacent laissant juste un passage valloné à une route qui part en vacances vers l’océan.

Ne pas perdre le Cap

J’atteindrai le Cap Reinga dans 2 jours si tout va pour le mieux. Je me sens libre, j’accède enfin au «lâcher prise» avec l’absence de pression lors de mes derniers trajets et ressens profondément maintenant la plénitude du déluge d’images et d’émotions qui m’envahissent.

En route donc, mais c’est une autre histoire…